Si les parachutes et les parapentes permettent de voler à une certaine hauteur, les paramoteurs sont la solution pour décoller depuis n’importe quelle place. Avec son moteur léger intégré, l’appareil offre une puissance de propulsion suffisante pour prendre son envol. Et c’est aux États-Unis que ce concept révolutionnaire de paramoteur a pu voir le jour pour la première fois.

Les origines du paramoteur

L’apparition des premiers paramoteurs remonterait au début du XXème siècle, aux États-Unis. La revue américaine « Modern Mechanis » en a fait la toute première mention sur son numéro d’octobre 1930. Il s’agissait d’un projet de parachute motorisé de Buddy Bushmeyer.

Le paramoteur n’était qu’un simple parachute de saut, équipé d’un moteur à essence bicylindre propulsé par une hélice tractive. Il n’y avait aucune modification majeure sur l’appareil, seuls quelques redimensionnements pour supporter le poids de son utilisateur. Hélas, Bushmeyer a perdu la vie dans un accident d’avion, avant de pouvoir tester l’appareil en situation réelle.

Des États-Unis vers l’Europe

Si les États-Unis étaient déjà bien avancés sur les projets d’un futur paraporteur, c’est en Europe que l’appareil va vraiment « décoller ». Le paramoteur y a été popularisé pour la première fois en 1981. Ceci grâce à l’Allemand Bernd Gärtig et son paramoteur de fabrication artisanale, des ailes parachute équipées d’un moteur et d’hélices. C’est l’un des premiers paramoteurs avec décollage à pied à avoir pris son envol. Néanmoins, l’appareil n’était encore que rudimentaire, avec plusieurs problèmes de capacité de charge et d’autonomie de carburant.

Dans le courant de l’année 1984, le premier engin motorisé à ailes souples est apparu aux États-Unis. Il s’agissait d’un paramoteur à chariots, que son inventeur Steve Snyder a baptisé paraplane. L’appareil est doté d’un chariot auquel sont accrochées des ailes parachute d’environ 35 m². Le chariot est équipé de 2 moteurs solo de 210 cc comportant chacun des hélices contrarotatives.

Le paramoteur prend son envol

En 1985, la société Centrair, sous la direction de Marc Ranjon, a mis au point le Parafan. L’engin était équipé d’un moteur Rotax 377 de 35 cv, autant pour le monoplace que pour le biplace. La même année en Belgique, l’entreprise Durondau a créé un prototype doté d’un chariot tricycle et d’une aile, de 31 à 36 m². En 1987, la même firme a pu atteindre une vitesse de 2 m/s et un taux de chute de 4 m/s avec son appareil optimisé.

Sur une période de plusieurs années, les tentatives ont été nombreuses pour déterminer lequel du paramoteur à décollage à pied ou du paramoteur à chariot l’emporterait sur le marché. La tendance actuelle le confirme. C’est bien le paramoteur décollage à pied qui a été le plus banalisé, bien que le paramoteur à chariot possède toujours ses adeptes.

Le paramoteur de nos jours

Leon Mouraud, Yves Marre, Richard Trinquier et Philippe Jorgeaguet, ces 4 passionnés de vol libre ont vraiment popularisé le paramoteur. En enchainant les survols de la Manche en 1988, les traversées de Nice Calvi et le décollage depuis le mont Blanc en 1989, ils ont pu faire connaitre au monde le paramoteur et ses pratiques.

Facile à manier, le paramoteur est devenu un appareil accessible au grand public. La présence du moteur facilite le décollage et l’envol et permet aussi d’avoir une poussée en plein vol. Néanmoins, tout le monde ne peut pas voler en paramoteur, car il faut disposer d’un brevet de pilote pour pouvoir utiliser l’appareil.